25 décembre 2011

25 décembre 1776: Naissance de Jean Marie Noël Delisle de Falcon de Saint-Geniès


Nous commémorons aujourd'hui l'anniversaire de la naissance de Jean Marie Noël Delisle de Falcon de Saint-Geniès, général, né le 25 décembre 1776 à Montauban et décédé le 26 janvier 1836 à Vernou-sur-Brenne. Son nom est gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (face Sud, 22e colonne). Sa carrière militaire est impressionante, tant en qualité de chasseur à pied, qu'au 19ème Dragons..

  • 10 août 1792: au camp sous Paris, le citoyen Saint-Geniès, 15 ans, est élu caporal par la 1ère compagnie de chasseurs à pied de la Haute-Garonne.
  • 15 janvier 1793 : promu sergent. Son unité est envoyée en Vendée.
  • 30 novembre 1793: le retrouve simple cavalier, à l'état-major du 22e régiment de chasseurs à cheval, ex-chasseurs des Pyrénées
  • 8 février 1794, nommé brigadier. Le 18 février suivant, adjudant-sous-officier. Un autre Jean Saint-Geniès du 22e chasseurs, fils naturel de Cadet Saint-Geniès, meurt de maladie au siège de Figuéras.
  • 24 mars 1796, l'adjudant est nommé sous-lieutenant, sur recommandation du général Bertin dont il devient aide-de-camp. Rentré dans le rang après le départ de son mentor, il songe à quitter l'armée pour entrer dans l'affaire de son parâtre qui le réclame au ministre.
  • Égypte : le 22e chasseurs est aux Pyramides. Nommé lieutenant le 21 septembre, Jean-Marie Noël passe capitaine le 8 février 1800. Le 8 mai 1800, il devient aide-de-camp du généralLeclerc d'Ostein. Le 23 octobre 1800, aide-de-camp du général Menou. Promu chef d'escadron le 21 mars 1801, il commande ce qui reste du corps des dromadaires. Fin juin 1801, il est fait prisonnier par les Anglais. L'année suivante, il est rapatrié avec le corps expéditionnaire.
  • Commandant à 25 ans, ancien d'Italie, "Vieil Egyptien" et "Dromadaire", ce qui nuira peu à sa carrière, Saint-Geniès est un gaillard de cinq pieds six pouces, "superbe et d'un aspect martial" (Gonneville). Pas un sabreur, un duelliste, ou un chef de bande, mais un officier de troupe, compétent et discipliné, bon tacticien, qui tient ses subordonnés d'une main de fer. Peu commode, certainement, mais l'armée d'alors est riche en caractères.
  • En 1802, il est affecté au 19e régiment de dragons.
  • 1803: campagne du Hanovre. Promu major (colonel en second), le 29 octobre, il sert à l'armée des Côtes d'Océan, de 1803 à 1805. Le 4 avril 1804, le major Saint-Geniès est fait chevalier de la légion d'honneur. La même année, Pierre-Jacques Saint-Geniès, fils d'Aîné Saint-Geniès, entre au 19e dragons.
  • 2 Décembre 1804: Saint-Geniès commande les deux escadrons détachés au Sacre.
  • Fin janvier 1805, le major devient chef de corps.
  • Campagne contre l'Autriche (1805) : le 19e dragons se bat à Elchingen (14 octobre). Le lendemain, il est à la prise d'Ulm. 2 décembre : Austerlitz où les dragons chargent à plusieurs reprises.
  • Campagne de Prusse (1806): le régiment est à Nordhausen (17 octobre), à Lubeck (7 novembre).
  • Campagne de Pologne (1807): la belle conduite de Holland (20 janvier) vaut au 19e dragons les honneurs du 54e bulletin de la Grande Armée. A Morhungen (25 janvier), le 19e dragons est cité dans le 55e Bulletin. Le chef de corps est fait officier de la légion d'honneur (14 mai). Le régiment est à Friedland (14 juin), à Tilsit (8 et 9 juillet).
  • Le 21 septembre 1808, le colonel Saint-Geniès est fait baron de l'Empire.
  • Première campagne du Portugal : le régiment passe la Somosierra sur les talons des chevaux-légers polonais, participe à la prise de Madrid et à la bataille de La Corogne (16 janvier 1809). Il se bat à Morentase (17 février 1809). Il passe de Saint-Jacques à Orense (Espagne) puis à Chavès (Portugal). il se bat à Vallatza. Le 12 mai 1809, combat d'Amarante. Le colonel sert àTalavera (Espagne) le 28 juillet 1809.
  • La même année, le colonel reprend ses prénoms de baptême et le nom de son père naturel. Il obtient ensuite par décret l'autorisation d'y ajouter le nom de son beau-père: Pierre-Noël Saint-Geniès devient Jean-Marie Noël Delisle de Falcon de Saint-Geniès. Pierre-Jacques Saint-Geniès est officier à la compagnie d'élite du régiment. Les aventures péninsulaires des deux Montalbanais ont inspiré, dit-on, un personnage de Sir Arthur Conan Doyle, le brigadier Gérard. Le 19e dragons participe aux combats de Peneranda (1er juin 1810) et d'Alcocer (10 juillet 1810).
  • Le 13 août 1810, le régiment s'illustre au passage du Tage (bataille d'El Puente Del Arzobispo) qui lui vaut cette appréciation du maréchal Soult: "Le colonel et tout son régiment se sont couverts de gloire: tous ces officiers se sont distingués par leur valeur et leur sang-froid; ils ont prouvé qu'ils étaient consommés dans leur arme".
  • Combats de Belmonte (13 décembre 1810). À la prise de la ville espagnole de Cuenca (avril 1811), le colonel baron de Saint-Geniès fait tant et si bien qu'il est promu général de brigade.
  • Désigné par l'empereur au commandement de la 7e brigade de cavalerie légère (11e et 12e régiment de chasseurs), il prend pour aide-de-camp Pierre-Jacques Saint-Geniès. Il laisse au régiment deux neveux, Stanislas et Augustin Senil, fils de sa sœur Louise, qui ont rejoint en Espagne.
  • Le 13 juillet 1812, la brigade est à Drouïa, sur la Dwina, fleuve guétable à peu près n'importe où. Le général Sébastiani, commandant la division de cavalerie légère, signale à Montbrun et àMurat plusieurs franchissements ennemis, insistant sur la précarité de sa position. Montbrun refuse des renforts d'infanterie et interdit le repli.
  • Le 15 juillet, à 5 heures du matin, le général Kulniev passe le fleuve, à la tête de 5000 fantassins et autant de cavaliers, soutenus par les cosaques qui grouillent du côté français. Les premiers à trinquer sont les 150 Polonais à bout de forces du 10e hussards. Saint-Geniès aussitôt accouru se met à la tête des 200 hommes épuisés, montés sur des rosses chancelantes, qui restent du 11e régiment de chasseurs. Cheval tué sous lui, il est capturé. Les Russes font cent prisonniers, la plupart blessés. Cent autres restent sur le carreau. Sébastiani rend compte: "Les généraux Subervie et Saint-Geniès, les colonels du 11e chasseurs et du 10e polonais se sont distingués par leur sang-froid."
  • Un aide-de-camp de Murat fait passer à Saint-Geniès sa voiture, ses domestiques et deux cent louis.
  • Pendant la campagne, Sébastiani porte le chapeau, d'autant que sa division est encore étrillée sous les murs de Moscou. La légende évolue au fil du temps. Les potins des bivouacs seront repris par les souvenirs d'officiers qui n'y étaient pas. La palme revient à Marbot qui affabule à la façon du baron de Crac.
  • Escorté jusqu'à Moscou dont le gouverneur, comte Rostopchine, l'expose à la curiosité de la foule, Saint-Geniès est envoyé à Satarov, sur la Volga, où il partage la captivité d'officiers du 16e chasseurs, du 8e hussards et du 3e chasseurs faits prisonniers bien avant lui, dont Octave de Ségur et Antoine de Marbot.
  • Rallié aux Bourbons, le général qui réclame en vain ses arriérés de solde est fait chevalier de Saint-Louis et, sur sa demande, commandeur de la légion d'honneur. Nommé commandant de la place de Maubeuge, il tente de faire valider le grade de général de division promis en Russie par Napoléon.
  • Pendant les Cent-Jours, le général intrigue auprès de Vandamme et de Davout afin de faire confirmer son grade de divisionnaire et d'obtenir un commandement. Finalement, il échoue à Carcassonne, chef d'une brigade de dragons indécis. Mousquetaire noir, Pierre-Jacques Saint-Geniès a suivi le roi à Gand.
  • Accusé d'avoir ameuté la place de Maubeuge contre le roi, le général, placé en non-activité et assigné à résidence, contre-attaque avec succès. Entre tant et tant, il fait un mariage très avantageux avec une Juive portugaise, épisode qui, dit-on, inspire à Balzac un personnage, le commandant Benassis. Trois enfants: François-Yvan (1817), Adolphe-Emile (1819) et Jenny (1820). Nommé inspecteur général de la cavalerie, il est accusé d'avoir participé à l'enlèvement du duc d'Enghien. La lettre de dénonciation reprend toutes les calomnies qui ont empoisonné la carrière du fils de saltimbanques. Une fois de plus, il réussit à se disculper. En 1818, il est compris comme inspecteur de cavalerie dans le cadre de l'état-major général. L'année suivante, il achète à Vernou-sur-Brenne un manoir du xvie siècle où il installe sa famille et sa vieille maman.
  • Nommé à Digne commandant d'une subdivision militaire, il revient en Touraine. En 1821, son épouse meurt à Vernou.
  • En 1822, il est fait vicomte héréditaire par Louis XVIII apôtre de la réconciliation qui couronne les états de service d'un bon serviteur de l'Etat. En 1823, il est nommé commandant de la subdivision du Cher. En 1824, commandant de celle de Moulins.
  • Expédition d'Espagne : le colonel baron Saint-Geniès commande le 8e régiment de dragons (1823)
  • Le général vicomte de Saint-Geniès est nommé au commandement de la 1ère brigade de la division d'occupation de Cadix (1827)
  • Mis en disponibilité (1828), le général devient inspecteur général de cavalerie des 2e et 3e divisions militaires (1829). Remis en disponibilité (1830), il est replacé au cadre d'activité (1831).
  • 10 août 1831 : nommé commandant du département du Rhône, Saint-Geniès est à Lyon quand éclate la révolte des Canuts. Blessé à la jambe (23 novembre), il est évacué. Avec le commandant de la place, ce sont les deux seuls blessés de ce jour-là.
  • 2 décembre 1831 : il est fait grand officier de la légion d'honneur ; le même jour, la répression commence.
  • 31 octobre 1832 : le général est nommé à la tête d'une brigade de cavalerie et du département de la Haute-Saône.
  • 6 novembre 1832 : Saint-Geniès prend le commandement de la 2e brigade de cavalerie légère (Verdun)
  • Remis en disponibilité, le général remonte une dernière fois en selle, commandant militaire du département de l'Oise.
  • 31 décembre 1835 : il est enfin nommé lieutenant-général (général de division).

6 août 2009

Lagrange, nel Panthéon degli grandi uomini in Francia

Giuseppe Luigi, comte de Lagrange (Giuseppe Lodovico Lagrangia in Italiano), 25 Gennaio 1736, Torino - 10 aprile 1813, Parigi. Nominato molto giovane, professore alla scuola di artiglieria di Torino nel 1755, vi crea, nel 1758, l’Accademia di Torino. Trasferito a Parigi, dove aveva pubblicato sua “Mécanique analytique” (1787), poco prima della Rivoluzione Francese, deve a suo genio di scappare alle misure di repressione contro gli stranieri. Alcune leggi speciali del "Comité du salut public" gli permettono di continuare ad esercitare le sue funzioni. Famoso per avere introdotto il metodo analitico nel campo della geometria, ha studiato comunque tutti i campi della matematica e ci ha lasciato importanti lavori sia in geometria, sia in trigonometria sia in mecanica. Lagrange é probabilmente uno dei più grandi uomini di scienza del XVIIIe secolo. E’ il padre del teorema sulla teoria dei gruppi, del teorema sulle frazioni continue, l’equazione differenziale, la funzione di Lagrange, le equazioni in mecanica analitica. Lagrange elabora il sistema metrico con Lavoisier durante la Rivoluzione. Partecipa alla creazione dell’École Normale (1795), dell’École polytechnique (1794) dove insegna a partire dal 1797. La fama rimase immutata sia durante la Rivoluzione che sotto Napoleone Bonaparte che consolidò la sua posizione: gli diede la Légion d'Honneur. Lagrange fu eletto anche Senatore in Francia e conte dell'impero. Pochi sanno che, morto nel 1813, é stato nel Panthéon a Parigi.

4 août 2009

Ugo Foscolo, odio e ode a Bonaparte !


Niccolò Ugo Foscolo (Zante, 6 febbraio 1778 – Turnham Green, Londra, 10 settembre 1827), il poeta e scrittore italiano, uno dei principali letterati del Neoclassicismo e del Preromanticismo é stato, pochi lo sanno, un fervore difensore di Napoleone. La discesa del giovane Generale in Italia accende l’entusiasmo politico del poeta, che si impegna per la causa rivoluzionaria. Quando Napoleone cede Venezia all’ Austria con il Trattato di Campoformio (1797), la delusione di Foscolo è grande. Continuerà a seguire gli eserciti Napoleonici, ma il suo atteggiamento diventerà sempre più antifrancese. Tuttavia, pur avversando il dispotismo Napoleonico, Foscolo ne comprende l’importanza storica e riconosce la sua funzione nel merito di aver svegliato in Italia la coscienza nazionale e l’ansia di libertà. A Napoleone Bonaparte liberatore è la prima ode scritta dal giovane Foscolo che venne stampata verso la fine del 1799 durante l'assedio di Genova. Premessa all'ode vi era una lettera dedicatoria rivolta al Primo Console, nella quale il poeta lo esortava ad accorrere in aiuto agli italiani e a non lasciarsi tentare dalle seduzioni della tirannide (v. sotto).

L'ode è composta da nove strofe, ciascuna di ventisei versi, endecasillabi e settenari. Nell'ode viene invocata la dea Libertà che è fuggita da Roma al tempo della tirannia, perché ispiri il poeta in questo felice momento, in cui non viene più considerato un delitto dire la verità. La dea giunge in Italia inneggiata dal canto dei combattenti, tra i quali uno sfodera la spada e, preceduto dalla Gloria e seguito dalla Vittoria e dalla Fama, fa strage. Il poeta si chiede che cosa ha spinto la dea a giungere in Italia, che una volta era regina ed ora è schiava, da riva straniera. Roma, dice il poeta, ha assistito al rovesciamento dei troni, ha visto insediarsi nuovi Neroni e nuovi imperi costruiti sulle stragi, sulla violenza e il peccato fino a quando Dio disse "non più!". Ma l'Italia non si è liberata dai livori e dalla schiavitù e Roma e Firenze invocano la libertà, mentre le altre regioni si dilaniano nelle lotte interne e Torino tenta inutilmente di liberarsi dalla prigionia. Ma la Libertà chiama alle armi e infonde forza al suo giovane eroe che abbatte ogni ostacolo e così dalla Francia si diffonde ovunque il nome "Libertà". Mentre l'Italia brucia nella guerra e la Germania è pronta a spiccare il suo volo rapace, essa viene vinta e il novello guerriero, incitando e vincendo, occupa il suolo alemanno e doma la pontificia Roma portando la Libertà all'Italia che, non più soffocata dalla tirannide, vive serena retta da buone leggi godendo nuovamente di ricca agricoltura e di commercio. L'ode termina con un invito alla Virtù, perché non esiste Libertà né amor patrio senza di essa e lo straniero è sempre in agguato.



A BONAPARTE.

Genova, 5 agghiacciatore, anno VIII.


Io ti dedicava questa Oda quando tu, vinte dodici giornate e venticinque combattimenti, espugnate dieci fortezze, conquistate otto provincie, riportate centocinquanta insegne, quattrocento cannoni e centomila prigionieri, annientati cinque eserciti, disarmato il re sardo, atterrito Ferdinando IV, umiliato Pio VI, rovesciato due antiche repubbliche, e forzato l'imperatore alla tregua, davi pace a’ nemici, costituzione all'Italia, e onnipotenza al popolo francese. Ed ora pur te la dedico non per lusingarti col suono delle tue gesta, ma per mostrarti col paragone la miseria di questa Italia che giustamente aspetta restaurata la libertà da chi primo la fondò. Possa io intuonare di nuovo il canto della vittoria quando tu tornerai a passare le Alpi, a vedere, ed a vincere! Vero è che, più che della tua lontananza, la nostra rovina è colpa degli uomini guasti dall'antico servaggio e dalla nuova licenza. Ma poichè la nostra salute sta nelle mani di un conquistatore; ed è vero pur troppo che il fondatore di una repubblica deve essere un despota, noi e per i tuoi beneficj, o pel tuo Genio che sovrasta tutti gli altri dell’età nostra siamo in dovere di invocarti, e tu in dovere di soccorrerci non solo perchè partecipi del sangue italiano, e la rivoluzione d'Italia è opera tua, ma per fare che i secoli tacciano di quel Trattato che trafficò la mia patria, insospettì le nazioni, e scemò dignità ai tuo nome.
E’ pare che la tua fortuna, la tua fama, e la tua virtù te ne abbiano in tempo aperto il campo. Tu stai sopra un seggio donde e col braccio o col senno puoi restituire libertà a noi, prosperità e fede alla tua Repubblica, e pace all'Europa.

Pure nè per te glorioso, nè per me onesto sarebbe s'io adesso non t'offerissi che versi di laude. Tu se’ omai più grande per i tuoi fatti che per gli altrui detti: nè a te quindi s’aggiugnerebbe elogio, nè a me altro verrebbe tranne la taccia di adulatore. Onde t'invierò un consiglio, che essendo da te liberalmente accolto, mostrerai che non sono sempre insociabili virtù e potenza, e che io, quantunque oscurissimo, sono degno di laudarti, perchè so dirti fermamente la verità.
Uomo tu sei e mortale e nato in tempi ove la universale scelleratezza sommi ostacoli frappone alle magnanime imprese, e potentissimi incitamenti al mal fare. Quindi o il sentimento della tua superiorità, o la conoscenza del comune avvilimento potrebbero trarti forse a cosa che tu stesso abborri. Nè Cesare prima di passare il Rubicone ambiva alla dittatura del mondo.
Anche negli infelicissimi tempi le grandi rivoluzioni destano feroci petti ed altissimi ingegni. Che se tu aspirando al supremo potere sdegni generosamente i primi, aspirando alla immortalità, il che è più degno delle sublimi anime, rispetterai i secondi. Avrà il nostro secolo un Tacito, il quale commetterà la tua sentenza alla severa posterità. Salute.



UGO FOSCOLO.




29 juillet 2009

République Cisalpine, en attendant l'unification...

Avant de devenir une République, l'Italie aura traversé différentes étapes et un long processus d'unification. La République cisalpine, fondamentale dans l'histoire de l'Italie, est une «république sœur» créée le 27 juin 1797 par le général Bonaparte, par la réunion des républiques cispadane et transpadane. Elle prit le nom de République italienne le 26 janvier 1802, puis de Royaume d'Italie le 17 mars 1805. Après avoir battu les alliés Autrichiens et Sardes et imposé l'Armistice de Cherasco (28 avril 1796), le Général Bonaparte décide de donner son empreinte au paysage politique de l'Italie. Il crée au nord du Pô la république transpadane et au sud du Pô la république cispadane. Le 29 juin 1797, ces deux républiques s'unissent pour devenir la République cisalpine, à laquelle Brescia, Mantoue, Ferrare et la Romagne s'unirent plus tard. La nouvelle république s'agrandit encore, le 22 octobre 1797, de la Valteline et des comtés de Chiavenna et Bormio. Cette république, avec Milan pour capitale, est "calquée" sur le modèle français. Elle est dirigée par un directoire composé de cinq membres assisté d'un Grand Conseil. Un traité signé le 21 février 1798 impose à la république l'entretien d'une armée française de 25 000 hommes, d'une armée nationale de 22 000 hommes et le versement de 18 millions. L'Autriche, par le traité de Campoformio (17 octobre 1797) reconnait la République cisalpine et obtient en échange les débris de la république vénitienne, née le 29 juin 1797. La République cisalpine disparait au printemps 1799 lorsque Milan fut reprise par les Austro-Russes. Le territoire est divisé en départements, comme en France. Les électeurs élisent deux conseils : celui des Séniors et celui des Juniors. Le premier est composé 40 à 60 membres et a pour rôle l'approbation des lois et de promouvoir d'éventuelles variations de la charte constitutionnelle, le second est formée de 50 à 120 membres et a la fonction de proposer les lois. Le directoire est formé de cinq ministres et représente le pouvoir exécutif. L'autorité suprême reste au commandant des troupes françaises en Lombardie. A noter l'adoption du calendrier français. Le 8 juillet 1797 la constitution cisalpine est adoptée, modelée sur celle française de 1795. Le directoire local est occupé par des hommes politiques  tels que Serbelloni et Melzi d'Eril, alors que dans le corps législatif sont nommés des personnages comme Pietro Verri et Giuseppe Parini et des scientifiques comme Alessandro Volta et Lorenzo Mascheroni. Au cours de la deuxième campagne d'Italie, la république cisalpine est dissoute après la défaite du général Moreau à Cassano d'Adda par les armées austro-russes. La coalition entre dans Milan le 28 avril 1799. Mais la victoire de Marengo le 14 juin 1800 permet à la république cisalpine d'etre restaurée. Le traité de Lunéville (9 février 1801) fixe sa frontière orientale sur l'Adige. Renommée République italienne le 26 janvier 1802, Bonaparte se fait proclamer président à la consulte de Lyon, Francesco Melzi d'Eril étant vice-président. L'objectif de Melzi est de se libérer de la présence napoléonienne pour unir la péninsule. Melzi d'Eril est entouré d'hommes fidèles tels que Ferdinando Marescalchi, Giuseppe Prina et Alessandro Trivulzi, mais il doit subir les attaques de Murat, qui commande de l'armée française en Italie et fait tout pour le discréditer auprès de Napoléon. La Cisalpine espère alors s'agrandir à l'ouest, du côté du Piémont et de l'État de Parme, Plaisance et Guastalla. Le Premier Consul français en décide autrement et décrète l'annexion du Piémont (11 septembre 1802) et de Parme (9 octobre), puis du Latium, de l'Ombrie et de la côte tyrrhénienne à la France. La république cisalpine, devenue république italienne, prend fin le 18 mars 1805 lorsque Napoléon proclame le Royaume d'Italie après avoir été couronné empereur. Il en devient roi, avec Eugène de Beauharnais pour vice-roi. Le royaume subsiste jusqu'à la révolte de la fin avril 1814, le vice-roi Eugène de Beauharnais renonçant alors à succéder à Napoléon. En avril 1815, le roi de Naples, Joachim Murat, prenant la tête d'une armée de libération de l'Italie, réoccupe les parties méridionales et centrales de l'ancien royaume d'Italie. Mais dès le mois suivant, après la défaite de ses armées à Tolentino (2-3 mai 1815), Murat est obligé de se retirer dans son royaume, qu'il doit lui aussi quitter le 25 mai pour rejoindre la France.La république cisalpine hérite des couleurs de la république cispadane, le vert, le blanc et le rouge, née des idées jacobines et napoléoniennes. Tout changera à la restauration, mais le processus d'unification est irrémédiablement enclenché.


27 juillet 2009

Association Belge Napoléonienne A.S.B.L

Ils se définissent « Sentinelle de l’histoire », et de fait, ils oeuvrent pour sauvegarder et maintenir vivante la recherche Napoléonienne. Eux, ce sont les membres de l’Association Belge Napoléonienne qui existe officiellement depuis le 5 mai 1979 (le 5 mai, date importante...). Constituée en Association Sans But Lucratif (A.S.B.L.), avec son siège social à Fleurus (haut lieu de l'histoire), ils effectuent un véritable travail de mémoire, pour rendre l’histoire compréhensible à tous, sans tomber dans l'inévitable piège du récit des grandes heures de la Révolution Française, du Consulat ou encore des Premier et Second Empires.

Leur objectif défini est celui d’inviter leurs lecteurs à un voyage virtuel dans le temps par "la simple imagination de la pensée". Leurs moyens d'action sont ceux d'une équipe motivée, dévouée à l'histoire et ...bénévole. Ils sont armés d'un comité de rédaction, de disciplines uniques (la polémologie ou l'étude de l’impact des guerres sur la société, la phaléristique ou l'étude des distinctions honorifiques, la vexillologie ou l'étude des emblèmes, des drapeaux, etc.), d'un vaste programme culturel et pédagogique et d'une ambition qui mérite le respect du milieu Napoléonien. S'ils passent par hasard à Cherasco en avril, qu'ils sachent qu'ils auront une place de choix au bivouac...Pour plus d'infos: http://www.abnapoleon.be/.